La formule a pu paraître audacieuse voire excessive lorsqu’elle est apparue en 1999 sous la plume de Michael Gershon, Professeur au Département d’anatomie et de biologie cellulaire de l’Université de Columbia, mais les progrès de la science ces dernières années et les nombreuses expériences et études réalisées puis publiées dans les plus grandes revues scientifiques actuelles ont confirmé qu’assimiler l’intestin à un cerveau fût-il le second, n’avait rien d’usurpé mais correspondait véritablement à une réalité fonctionnelle. Il n’est plus pour aucun chercheur un vulgaire boyau qui transforme les aliments en déchets avant de les expulser pour ne pas intoxiquer l’organisme mais une véritable installation psycho-bactérie-chimique à l’organisation singulière et exceptionnelle. ColonRenove vous propose un papier de synthèse sur la question.
Intestin ou chef d’orchestre ?
L’intestin est avant tout un des pivots centraux de la santé, chaque journée nous apportant des preuves de son extrême importance dans certaines fonctions qui apparaissent d’ailleurs bien cérébrales.
- Il est capable d’indépendance; certains d’entre vous ont encore en mémoire de leurs expériences scolaires même lointaines, l’intestin isolé qui les étonnait en continuant à se contracter dans son liquide de conservation.
- L’intestin est surtout le cerveau des émotions, personne ne s’en étonnera, tout le monde a déjà eu l’occasion de le vérifier à ses dépens:
- Un stress intense (accident, oral d’examen, audition, séparation …) est capable de vous arracher dans la seconde, tripes et/ou boyaux et vous envoyer précipitamment vers un endroit isolé et très personnel !
- À l’inverse, vous avez tous pu constater comme il était difficile de faire ses besoins en dehors de son environnement habituel, d’où la constipation fréquemment observée en voyage, lors d’une hospitalisation et parfois même chez des proches ou des intimes. Certains sont même obligés de rentrer chez eux pour accomplir cet acte élémentaire et naturel !
- Et l’intestin, organe beaucoup plus vital que nous l’imaginions encore ily a peu, est comme le cerveau de certains, un trésor d’intelligence, formidablement doué pour le relationnel. Il bénéficie pour cela d’une organisation très sophistiquée: plus de 200 millions de neurones – 2e réseau neuronal de l’organisme juste derrière le cerveau -, de milliards de bactéries, d’un système immunitaire très développé, d’une surface d’échange très étendue … qui lui permettent de contrôler la digestion, les sécrétions, la motricité, l’absorption et l’assimilation des nutriments, l’évacuation des déchets… mais aussi de dialoguer et de communiquer avec tous les organes, en particulier le cerveau … et même les diriger à la manière d’un chef d’orchestre.
De multiples expériences montrent que l’intestin envoie, par l’intermédiaire du nerf vague, quatre fois plus de messages qu’il n’en reçoit. Nous pouvons donc provisoirement affirmer qu’il informe beaucoup plus le cerveau qu’il n’obéit aux ordres. Et que c’est donc peut-être ou probablement LUI qui commande.
Des faits, des preuves
Voyons quelques expériences troublantes réalisées récemment. Elles nous éclairent sur l’importance extra-digestive de l’intestin et permettent de comprendre qu’on ait osé utiliser, finalement à bon escient, la dénomination de « second cerveau ».
Bactéries intestinales et comportement
Cette étude réalisée par des chercheurs canadiens montre l’influence de l’intestin sur les comportements. Des souris élevées dans des conditions de stérilité absolue, donc sans flore intestinale, ont un comportement téméraire et intrépide …qui pourrait dans la vie les mettre véritablement en danger. Dès que les chercheurs leur administrent certaines bactéries intestinales, elles adoptent un comportement beaucoup plus craintif et frileux: elles n’explorent plus leur cage et ne vont plus aussi facilement se dégourdir les pattes sur le rouleau tournant. Rien d’autre dans leur environnement n’ayant changé, le seul fait d’avoir introduit des bactéries dans leur intestin a donc modifié les attitudes et le comportement de ces rongeurs.
Le micro-biote dépendant en grande partie de l’alimentation, nous aurions envie de croire en la possibilité d’un changement de caractère, de comportement voire de personnalité par la seule nourriture ou l’introduction de certains aliments choisis. Nous devons toutefois rester prudents car aucune expérience humaine ne l’a pour le moment prouvé ni même évoqué. Certes, déguster le plat préféré de son enfance ou croquer dans sa madeleine de Proust fait du bien, mais probablement par d’autres circuits que la flore intestinale. Envisager de changer radicalement le comportement par certains aliments reste une hypothèse …relativement improbable, en tout cas prématurée. Tout comme cette réflexion, folle et quasi philosophique qui nous vient à l’esprit: « Je pense donc je suis … ma flore intestinale »… Attendons un peu avant de nous confronter à René Descartes !
La dopamine, le neurotransmetteur du plaisir
Lorsque cette substance diminue dans le sang, l’appétit, la motivation, la mémoire, la concentration, la libido …chutent et une déprime peut s’installer. L:évocation ou la simple vue d’une douceur font déjà saliver et préparent l’organisme à sa sécrétion. Les alcooliques, les fumeurs, les toxicomanes, tous les « addictifs » (chocolat, pâtisseries, sexe…) recherchent sa libération qui les apaise.
L’intestin et la fabrique de la sérotonine
La sérotonine est l’un des neurotransmetteurs les plus étudiés actuellement. La plupart des antidépresseurs prescrits à nos malades agissent en effet sur cette substance fabriquée à 95 % dans l’intestin, dont une petite partie passe ensuite dans le sang avant d’aller activer le cerveau. Comme les neurones utilisent cet acide aminé, on peut dire que la sérotonine façonne nos humeurs, booste notre énergie, stimule la mémoire, modifie nos comportements. Elle intervient sur le sommeil, la détente, la sérénité, par inhibition des pulsions diverses. Lorsqu’elle descend à des taux très bas chez l’alcoolique, les personnes âgées, certains colopathes chroniques, ceux-ci ressentent ou constatent: anxiété, impatience, déprime ou dépression, troubles du sommeil, irritabilité, compulsions (alcool, chocolat, drogues), troubles du comportement tout court (agressivité, violence …) ou alimentaire (boulimie).
La santé mentale passe par celle de l’intestin et probablement dans un avenir proche par un réajustement nutritionnel et une supplémentation en « psychobiotiques » – probiotiques qui favoriseraient la production de certains neurotransmetteurs, ce qu’attendent impatiemment beaucoup de patients qui se méfient ou redoutent les psychotropes.
Un lien entre l’intestin et la maladie de Parkinson ?
Alors que l’intestin est, pour la majorité d’entre nous, un vulgaire tuyau de huit mètres de long, chargé de transformer l’alimentation en énergie et d’éliminer les déchets inutilisables, iljoue en réalité un rôle bien plus complet et valorisant. Dans la foulée du séquençage du génome humain, les scientifiques avec beaucoup d’appétit et de gourmandise intellectuelle, ont réalisé celui des bactéries intestinales (métagénome), Ils ont commencé à établir la composition de la flore intestinale dans toutes les maladies et les pathologies neuro-dégénératives : on y connaissait l’existence fréquente d’une composante digestive et un va-et -vient cerveau -intestin. Et certains chercheurs ont constaté dans la maladie de Parkinson, une flore intestinale altérée et l’existence de lésions digestives, bien avant l’apparition des anomalies neurologiques. Ils ont logiquement pensé que la maladie progressait le long du nerf vague jusqu’au cerveau où elle créait et/ou aggravait des lésions. Ils ont d’ailleurs constaté que la vagotomie, intervention chirurgicale qui consiste à couper ce nerf, ce qu’on faisait souvent pour traiter l’ulcère de l’estomac avant l’avènement des médicaments anti-acidité, réduisait le risque de développer la maladie.
Quand l’ulcère de l’estomac se traite médicalement
Autrefois chirurgical, le traitement de l’ulcère de l’estomac s’est médicalisé avec l’arrivée sur le marché d’abord des antihistaminiques H2 en 1987 puis des IPP (ou inhibiteurs de la pompe à protons) en 1989, médicaments qui réduisent considérablement la sécrétion acide de l’estomac. Ils sont largement utilisés seuls contre le reflux gastro-œsophagien et avec une triple association d’antibiotiques dans le traitement de l’ulcère de l’estomac.
Une spécialité, la neuro -gastro-entérologie, née dès les années 1990, pourrait connaître un renouveau avec ce lien fortement suspecté entre l’écosystème bactérien et les maladies neurologiques et neuro-dégénératives. Et nous aurions envie d’avoir très vite la réponse à deux questions, l’une diagnostique, l’autre thérapeutique, que nous nous posons chez ColonRenove.
- Une biopsie intestinale, réalisée lors d’une coloscopie permettrait-elle d’intervenir tôt dans l’évolution de la maladie?
- Une correction nutritionnelle (supplémentation en probiotiques) associée au traitement des lésions digestives constatées à l’endoscopie, empêcherait ou retarderait-elle le passage à la maladie ?
Nous pourrions ensuite extrapoler à d’autres pathologies amenées à se multiplier avec le vieillissement de la population et la pollution environnementale et ainsi envisager des solutions préventives ou curatives que nous ne possédons pas pour le moment.
Conclusion
L’appellation de second cerveau, qui pouvait apparaître outrancière, correspond, vous l’aurez compris, à une réalité physiologique. Des perspectives thérapeutiques insoupçonnées à ce jour s’ouvrent à nous et vont probablement faire l’actualité médicale des prochaines semaines ou mois. En attendant, des compléments alimentaires à base de glutamine, d’inuline et de ferments lactiques vous aideront à nettoyer votre côlon. C’est notamment le cas de ColonRenove qui remet à neuf le côlon !
Cet article vous a été proposé par ColonRenove des laboratoires LPK.
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